Eden, Eden, Eden
Livres
ISBN : 978-2-07-070278-7
cab : 1023950000011
Année : 1985
Auteur : Pierre Guyotat
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : Le grand désert, ses zones vivrières, pastorales, pétrolières, nucléaires, frontalières. La guerre, le viol de vivants et de morts, un crime passionnel, des incestes, la faim. Un bordel de femmes pour les soldats, un bordel de garçons pour les ouvriers ; contigus et communicants : quelques heures d'une exaltation sexuelle sans précédent. Epouses, fiancées, soeurs, libres, installées sur les limites du territoire prostitutionnel, surveillent, commentent la perte, en des orifices stériles, du sperme reproducteur. Plus loin, en fin de journée, sur le sol incertain d'un commencement de steppe, deux corps de rencontre (mais ne sont-ils pas mère et fils ?) et leurs "annexes", un bébé et un singe pour la femme errante, son esclave pour le nomade adolescent, reconstituent, encerclés par le mouvement hostile des choses avant la nuit, la gesticulation du couple d'après la chute, le premier accouplement, le premier alphabet. L'état de terreur absolue. Longtemps placé sous censure, Eden, Eden, Eden, comme d'autres grands classiques de notre littérature, laisse entendre, au travers d'une mise en scène éclatante de la "monstruosité" (bonheur dans : le rire de l'innocent que l'on souille et qui ne le sait pas.

Tombeau pour cinq cent mille soldats : sept chants
Livres
ISBN : 978-2-07-020722-0
cab : 1024010000019
Année : 2012
Auteur : Pierre Guyotat
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : «En ce temps-là, la guerre couvrait Ecbatane. Beaucoup d'esclaves s'échappaient, s'accrochaient aux vainqueurs mais quand ceux-ci voulaient les faire parler sur la résistance des occupés, les esclaves refusaient de livrer le nom de leurs anciens maîtres, ils retombaient alors dans une plus grande servitude. Ecbatane était encore la plus vaste capitale de l'Occident : elle avait été bâtie sur quinze kilomètres de côtes. Chaque jour, les plages en contrebas du boulevard du front de mer se couvraient de cadavres de jeunes résistants débarqués la nuit et fusillés par les sentinelles de mer. Les vainqueurs avaient vaincu sans peine : ils avaient pris une ville qui se débarrassait de ses dieux.»