Le Cabinet noir : lettres avec commentaires
Livres
ISBN : 978-2-07-029695-8
cab : 000003452101
Année : 1977
Auteur : Max Jacob
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : Max Jacob était aussi un admirable metteur en scène de lui-même. Tout lui était matière d'art. Je retrouve partout dans le moindre de ses écrits son ton de voix, son geste, son clin d'œil, comme dans les historiettes qu'il racontait avec tant de malice. Il démodait tout au fur et à mesure, expliquait tout, renvoyait la bêtise d'un mot, d'un trait, d'une chiquenaude, comme il aurait chassé un grain de tabac égaré sur le jabot qu'il n'avait pas. Et il parlait de Dieu auquel il croyait si fort avec des larmes. Ce qui ne l'empêchait pas, avec les bras levés d'un personnage de Daumier, de s'écrier en montrant le ciel : " C'est à n'y pas croire ! ". Et d'ajouter un instant plus tard : " Ah ! s'il n'y avait pas l'enfer ! ". C'est l'enfer qui lui faisait donner tant de licence à " cette maudite langue " comme on le verra bien d'un bout à l'autre de ce Cabinet noir, chef-d'œuvre de la satire.

Filibuth ou La montre en or
Livres
ISBN : 978-2-07-073739-0
cab : 1033480000016
Année : 1994
Auteur : Max Jacob
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : Dans Filibuth, Max Jacob raconte la prodigieuse aventure d'une montre en or qui ne tient pas en place. Achetée cent francs en 1840 par le grand-père Bastien, on la retrouve vers 1920 chez une concierge, Mme Lafleur. Cet objet précieux passe entre les mains d'un garçon de quatorze ans qui le revend, dans l'atelier d'un peintre pour échouer sur le bureau d'un juge d'instruction. A ce moment la montre vaut au moins 6700 francs et commence une carrière internationale. Elle sert successivement d'appât à un réseau d'espionnage austro-français, d'amulette aux snobs et drogués de la Côte d'Azur, elle est utilisée à Venise dans des séances d'hypnotisme, Aristide Briand la remarque dans le gousset d'un agent de la Sûreté, coutumier de larcins, et à la fin de tribulations les plus variées elle finit sous une voiture. De Montmartre à l'autre bout du monde, cette course à la montre sert de prétexte à Max Jacob pour décrire des personnages truculents aux prises avec des situations ou des circonstances bizarres. Il le fait avec verve et fantaisie par le truchement de la raillerie et de la tendresse. Ce roman de mœurs allie la gravité d'un conte moral à la saveur de la poésie la plus fantasque.