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<iframe height="200" style="border: 0px; overflow:hidden" width="100%" scrolling="no" title="Nouveau" src="https://new.mabib.fr/bibliotheque/java/kiosque?titre=Nouveau&style_liste=diaporama&nb_notices=20&only_img=1&aleatoire=0&tri=1&nb_analyse=50&op_hauteur_img=150&op_transition=fade&op_largeur_img=95&op_hauteur_boite=200&op_captions=0&op_autoplay=0&op_visible=0&op_speed=0&op_auto=0&op_scroll=1&rss_avis=1&id_catalogue=5&id_panier=&profil_redirect=&boite=boite_de_la_division_gauche&id_module=7&profile_id=1&id_user=0&styles_reload=0&type_module=KIOSQUE&division=1&id_profil=1&vue=diaporama"> </iframe>Olivier Roy, né le à La Rochelle, est un politologue et universitaire français, spécialiste de l'islam.
Olivier Roy est issu d'une famille de protestants vendéens. Après des études en classes préparatoires littéraires au lycée Louis-le-Grand, puis à l'Inalco (promotion 1972) où il apprend le persan ; il est agrégé de philosophie en 1972 et devient professeur dans l'enseignement secondaire en 1973. Il est engagé politiquement à partir de 1968 au sein du mouvement maoïste de la Gauche prolétarienne,,.
Recruté au CNRS comme chercheur en 1985, il devient docteur de l'Institut d'études politiques de Paris en sciences politiques en 1996, directeur de recherche au CNRS et directeur d'études à l'EHESS dans l'équipe « domaine turc ». Il est également chercheur associé au Centre de recherches internationales (CERI) et consultant au Centre d'analyse et de prévision du ministre des Affaires étrangères depuis 1984.
Olivier Roy a participé à la guerre d'Afghanistan contre l'URSS. Il a appris à tirer et a participé aux combats dans les années 1980. Il était déjà parti en auto-stop en Afghanistan en 1969. Il pratique une ethnologie empirique en bavardant avec ses interlocuteurs, particulièrement les chauffeurs qui le prennent en stop. Pour traverser la frontière afghane vers le Pakistan, il se déguise en réfugié afghan tandis que sa compagne revêt une burqa.
Après la fin de la guerre d'Afghanistan, il s'installe en Asie centrale pour étudier l'Ouzbékistan et le Tadjikistan. Il étudie le Chachmakhom, un répertoire musical spécifique issu du sultanat de Boukhara.
Il a enseigné la philosophie à Dreux dans un lycée technique. Il s'est également installé dans cette ville, mais sa carrière d'enseignant a été entrecoupée par ses voyages répétés en Afghanistan, avant et pendant la guerre des années 1980, en passant par la Turquie, l'Iran, le Pakistan, le Yémen, expérience itinérante qu'il rapporte dans son livre En quête de l'Orient perdu (2014).
Depuis , il est professeur à l'Institut universitaire européen de Florence (Italie), où il dirige le Programme méditerranéen.
Olivier Roy participe à la conférence Bilderberg en 1988, 1997, 2002, 2003, 2005 et en 2011.
Olivier Roy mène une réflexion sur les rapports entre le politique et le religieux qui s'attache principalement à l'islam. Spécialiste de l'« islamisme », il ne connaît néanmoins pas la langue arabe selon Gilles Kepel.
Dès 1992, il prophétise ainsi « l'échec de l'islam politique », dans un essai qui porte ce titre. Il a notamment analysé, dès 2005, les causes prévisibles du Printemps arabe de 2011, avertissant notamment le ministère français des Affaires étrangères des erreurs d'analyse faites par les gouvernements occidentaux dans leur soutien aux régimes autocratiques arabes, par crainte de dérives islamistes et de l'antiaméricanisme. Commentant le Printemps arabe en , il avance : « Oui : dans toutes ces révolutions, les islamistes sont absents. Ça ne veut pas dire qu’ils ne vont pas revenir. L’islamisme est fini, comme solution politique et comme idéologie. Mais les islamistes sont là, et c’est donc la grande inconnue. »
Concernant la compréhension du terrorisme jihadiste, les spécialistes Gilles Kepel et Bernard Rougier considèrent qu'Olivier Roy est « le champion » d'une « posture intellectuelle » qui refuse l’analyse critique du domaine islamique en le cantonnant à des «radicalisations » ; le corollaire de cette dilution du jihadisme dans la radicalisation étant la peur de « l’islamophobie » caractéristique de ce qu'ils nomment le « procès en sorcellerie » intenté au romancier Kamel Daoud. Le désaccord entre Gilles Kepel et Olivier Roy sur le chapitre de l'analyse des causes du terrorisme islamiste en France est profond et persiste depuis plusieurs années.
Le sociologue Hugues Lagrange critique également l’hypothèse développée par Olivier Roy selon laquelle le terrorisme jihadiste pourrait être interprété simplement comme un processus de radicalisation et comme un « registre d’action sociale ». Selon lui, cette hypothèse fait l'impasse sur le fait que « culture et religiosité sont complètement mêlées »,. Mais selon Olivier Roy, dont la position exclut tout essentialisme, il y a bien une « radicalisation de l'islam », comme le soutient Gilles Kepel, mais aussi et plus profondément ancrée dans les marges de la société, une « islamisation de la radicalité », selon laquelle la radicalité des jeunes Occidentaux candidats au djihad préexiste à leur islamisation. Il déclare ainsi :
« La radicalisation djihadiste, pour moi, n'est pas la conséquence mécanique de la radicalisation religieuse. La plupart des terroristes sont des jeunes issus de la seconde génération de l'immigration, radicalisés récemment et sans itinéraire religieux de long terme. »
Selon lui, à l'origine de cette radicalisation et de ces candidats au djihad et au terrorisme, il y a « une révolte nihiliste générationnelle », symptôme d'un grand malaise dans une certaine jeunesse : « Ce n'est pas Daech qui suscite la radicalisation des jeunes Européens [...] C'est d'ailleurs pourquoi si on élimine Daech, on n'éliminera pas pour autant cette radicalité. »
Au-delà de cette question du djihad et du terrorisme, et au-delà de l'islam lui-même, Olivier Roy critique aussi la vision selon laquelle le monde vivrait une guerre des religions ou des civilisations, erreur fondée selon lui sur la confusion entre deux problèmes : le terrorisme et la réalité d'une partie de la population, musulmane ou non, qui ne partage pas les valeurs dominantes. Ainsi, il affirme :
« Nous ne sommes pas dans une guerre des cultures, comme il est répété, mais dans une guerre des valeurs. Le conflit n'est pas entre les Lumières et l'islam, mais entre les valeurs issues de la révolution des années 1960 (féminisme, droits des LGBT, liberté sexuelle, avortement, etc.) et les valeurs conservatrices que défendent aujourd'hui les religions. Cela était très net avec La Manif pour tous menée par les catholiques. D'où la crise de la laïcité : la laïcité d'aujourd'hui, qui est une laïcité idéologique, exige que tous partagent les mêmes valeurs. J'y vois une tentation totalitaire. »
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Source : Article Olivier Roy de WikipédiaContributeurs : voir la liste
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